vendredi 31 décembre 2010

Buenos dias Uruguay

Pour des raisons migratoires, nous avons du nous immigré un week end en Uruguay. En effet, nous avons un visa de touriste qui nous permet de rester 90 jours successifs sur le territoire argentin et pour pouvoir le renouveler il faut sortir du pays et y rentrer à nouveau. Mais nous ne nous en plaignons pas puisque c'est une bonne occasion pour nous de voyager et de visiter un autre pays. En plus je ne sais pas si vous connaissez bien votre géographie mais il faut savoir que Buenos Aires se trouve sur la rive droite de l'estuaire du Rio de la Plata et que sur la rive gauche se trouve l'Uruguay. C'est donc bien pratique pour aller à l'étranger: il suffit de traverser l'estuaire.
Nous sommes partis de bonne heure samedi matin (le 11 décembre) pour aller prendre notre bateau à Puerto Madero qui nous a conduit en 3 heures à Colonia del Sacramento. Vous vous direz peut être que 3 heures c'est très long pour traverser un estuaire. Nous avons en effet pris un bateau lent plus économique que les bateaux qui ne mettent que 50 minutes pour faire la traversée. Mais il faut tout de même savoir que l'estuaire du Rio de la Plata fait 219 km de large. Du coup nous en profitons pour faire un petit somme pour rattraper notre nuit de courte durée et pour apprécier l'air du large en nous baladant sur le pont.



Une fois arrivée à Colonia, nous nous rendons compte qu'il y a une heure en plus en Uruguay. Après avoir déniché un plan à l'office de tourisme du port, nous nous dirigeons vers notre Hostels, sans trop savoir par nous devions aller. Nous faisons à peine cent mètres que nous voyons un panneau indiquant notre lieu de résidence. Avant de nous y rendre, nous cherchons une banque pour pouvoir payer en pesos uruguayens mais nous nous rendrons vite compte que ce n'était pas la peine. Dans cette ville, nous avons la possibilité de payer en pesos argentins, en dollar et en pesos uruguayens. Par ailleurs, en arrivant au distributeur de banque, nous sommes un peu déconcertés car la valeur de la monnaie n'est plus du tout la même, et nous sommes obligés de tirer des sommes astronomiques pour avoir suffisamment d'argent. En effet, 1000 pesos uruguayens équivalent à environs 40 euros alors que 100 pesos argentins équivalent à environs 40 euros. Une fois nos pesos en poche, nous nous dirigeons vers notre auberge qui se nomme l'Español, dans un bâtiment assez rustique avec un patio. 



Notre chambre ou plutôt notre dortoir puisque nous partageons notre chambre avec deux autres personnes donnent sur le patio. Après avoir déposer nos affaires nous nous nous mettons en route pour visiter cette petite ville classée au patrimoine du l'Unesco. Les rues sont pavées et sont bordés d'arbres. Les maisons sont basses avec des toits en tuile et de couleurs ocres, rouge, jaune, orangée.






J'ai l'impression de me retrouver dans une petite ville du sud de la France. C'est pleins de charme. Nous nous baladons dans les petites rues jusqu'à tomber nez à nez avec le fleuve qui est bordé d'arbres, de plages de cailloux et de prairies. 






C'est très jolie et très calme. Cela nous change de la grande ville bruyante, pleine de monde et chaude qu'est Buenos Aires. Nous voilà dans un petit paradis verdoyant où les gens se promènent à pied ou en scooter, où l'on ne risque pas de se faire écraser dès que l'on veut traverser la route. Nous nous baladons dans cette petite ville et découvrons avec plaisir le phare, le petit port et les vieilles ruines symbolisant la présence de l'ancienne demeure des vice-rois.







Une chose qui nous a bien marqué à Colonia est la quantité de vieilles voitures qui s'y trouvaient comme si celles-ci venaient finir leur vie dans ce petit havre de paix. Nous nous sommes amusés à les prendre en photo.






Peu à peu nous voyons le ciel se charger de nuages et très rapidement le vent se met à souffler. Nous décidons de rentrer nous reposer à l'hostel et lorsque nous nous réveillons de notre sieste, le temps n'est plus le même. Les éléments naturels sont déchaînés, le ciel est sombre, le vent souffle, les arbres dansent, les portes claques. Nous sortons tout de même pour nous ravitailler et nous avons dîné dans un restaurant plein de charme au son de la musique d'un guitariste. J'ai pu mangé de délicieuses crevettes au curry!!

Le lendemain matin, nous nous levons tôt pour prendre le bus en direction de Montevideo, capitale de l'Uruguay. Mais le vent et la pluie ont décidé de nous suivre et c'est sous un ciel gris que nous arrivons dans cette nouvelle ville. Notre hostel se trouvait dans le centre historique de la ville, à quelques pas de la place principale. Après avoir déposé nos affaires, nous décidons de partir à la découverte de la vieille ville. Mais nous constatons que celle-ci est déserte: en effet, un dimanche pluvieux, les gens ne sortent pas de chez eux. Nous allons donc nous abriter au musée du Carnaval. Un petit musée racontant les origines du Carnaval en Uruguay, venu des immigrés italiens mais aussi des esclaves africains et donnant un mélange assez original. Nous avons pu apprécié une série de costumes portés lors des différents Carnavals et également une série de masques venant d'Amérique latine et d'autres continents.





Nous continuons notre visite de la ville déserte et nous nous dirigeons vers la "mer" déchaînée. Etant donné le temps, la journée fut de courte durée.








Le jour suivant, le soleil fut au rendez-vous et nous en profitons pour faire une balade le long des ramblas. L'objectif étant d'atteindre une belle plage de sable. Des barres d'immeubles longent la côte faite de plages de sable et de galets. Nous avons marché pendant plusieurs heures sans nous rendre compte que nous étions en train de brûler au soleil et de prendre de belles couleurs. Au détour de notre ballade à Montevideo, nous avons pu constater que le maté était encore plus présent qu'à Buenos Aires. En effet, en Uruguay, il est beaucoup plus courant de voir les gens boire du maté dans la rue et se balader avec le thermos sous le bras. Après plusieurs heures de marche nous sommes arrivés sur la belle plage de sable longée par les barres d'immeubles et nous avons pu trempé nos pieds dans l'eau. Malheureusement nous n'avions pas pris nos maillots de bain avec nous et nous n'avons pas pu nous baigner malgré l'envie.






Homme buvant son maté sur la plage


Le dernier jour, nous profitons de la matinée pour visiter un musée dédié au peintre uruguayen Joaquin Torres Garcia, fondateur du mouvement d'universalisme constructif. Nous avons vraiment apprécié ses oeuvres.

Constructivo con campana
America Invertida
Boceto para mural
Puis nous reprenons le bus en direction de Colonia où nous passons deux heures avant de reprendre le bateau pour Buenos Aires à bord duquel nous avons pu assister à un beau coucher de soleil.



jeudi 16 décembre 2010

Un dimanche en Polo

Le dimanche 5 décembre par une très belle après-midi, nous décidons d'aller assister à une rencontre de polo. Comme vous devez le savoir, le polo est au même titre que le football et le tango, sorte de religion en Argentine (pour les classes élevées de la société).

Vers 13h00, nous sortons de la maison et nous dirigeons vers le "parque del centenario" pour chercher quelque chose à manger. Le week-end il y a un grand marché où nous y trouvons un p'tit snack, avec au menu, hamburger, sandwich de milanesa, etc... Après avoir englouti 2 gros hamburgers tout plein de ketchup, nous prenons le bus n°15 pour nous rendre  au "campo argentino de polo" dans le quartier de Palermo. 
Arrivés au stade, nous passons à la caisse. Et là à notre grand étonnement, nous trouvons toute sorte de prix: de 55 pesos (environ 10 euros) à plus de 3000 pesos (le polo en Argentine étant réservé à une élite, aux classes sociales relativement aisées).
Nous entrons et nous voici maintenant dans l'univers du cheval. A l'intérieur: chevaux, jockey, statue de cheval, etc..., tout est consacré au monde équestre. A tout cela il faut ajouter une population très bourgeoise.

Un cheval Bionique

Non seulement ils sont sponsorisés par BMW, mais en plus ils se font chouchouter

Le dimanche après-midi il y a deux matchs. une première partie sur un terrain annexe (quand nous sommes arrivés, c'était la fin de ce match. juste le temps de jeter un coup d'oeil et le match était déjà terminé). 

Le premier match sur un terrain annexe, quasi sans tribune
Et il y a une seconde rencontre qui se déroule dans le grand stade et commence quelques minutes après la première, le temps que les gens se déplacent d'un terrain à l'autre. Là! les choses sérieuses commencent; la demi-finale du championnat d'ouverture argentin. Elle oppose les équipes de "la Aguada"(en rouge et blanc) et de "Ellerstina"(en noir).
Le polo se joue sur un terrain en gazon d'environ 275m de longueur sur 145m de largeur, entre deux équipes de 4 joueurs à cheval. L'objectif est de marquer le plus de buts possibles (les buts sont composés de 2 poteaux en osier distants de 7,5m). La partie s'étale sur 8 périodes de 7 minutes chacune. A chaque fois qu'une équipe marque un but, les deux formations changent de coté. Tout au long de la partie les joueurs ne changent pas, se sont toujours les 4 mêmes, par contre ils peuvent changer de chevaux (à peu près comme un arrêt au stand).

Les poteaux des buts en osier

Arrêt au stand, changement de cheval et désaltération
Au début du match nous ne comprenons rien, par instinct et au hasard on décide de supporter l'équipe en noir (nous ne saurons que plus tard qu'il s'agissait d'Ellerstina). Malheureusement pour nous, nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la partie des supporters de la Aguada. tans pis, ce n'est pas bien grave, en même temps l'ambiance n'est pas non plus renversante et nous ne risquons rien à encourager telle ou telle équipe.
Le spectacle est quand même au rendez-vous, les chevaux destinés au polo sont des bêtes magnifiques, bien tracées, musclées. on leur tresse et attache la queue, ce qui renforce cette impression de muscle lustré et ce sentiment de puissance dégagée par l'animal.

Quel athlète !!

Vous avez remarqué leur queue ?


Cet après-midi là, il faisait très chaud, et les tribunes du stade ne sont pas couvertes, ce qui nous laissait, nous et notre peau fragile à la merci du soleil. Heureusement pour nous, partout dans le stade il y a des vendeurs ambulants qui sillonnent les gradins, leur glacière sur l'épaule et qui hurlent à tue-tête: <<helados!!(glaces!!)>>, <<agua fresca!!(eau fraîche!!)>>. Nous avons trouvé cela très marrant, et bien heureusement pour le public que ces bienfaisants de la fraîcheur sont présents , car ils rafraîchissent beaucoup de gens. 

Une tribune bondée de monde, sans toit. Les gens sont soumis aux conditions météorologiques

là, on a un peu d'ombre uniquement parce-que je lève les bras pour nous prendre en photo

Notre sauveur: le fameux vendeur de glace ou d'eau glacée
Concernant le match, youpiiii !!! notre équipe (Ellerstina) l'a emporté sur le score de 14 à 11.

Le score parle de lui même
Ce fut une journée très enrichissante, le but étant de découvrir le polo (sport énigmatique pour nous), et ça a plutôt bien réussi. Nous en avons eu plein les yeux et nous en sommes ressortis ravis.
Pour la petite histoire, la semaine suivante (12/12) c'est l'équipe d'Ellerstina qui est devenue champion 2010 du "Campeonato de la Triple Corona", en battant en finale l'équipe de "la Dolfina" sur le score de 14 à 13.
M.L.