samedi 13 novembre 2010

San Telmo

Par une belle journée de novembre, nous sommes allés nous promener dans le quartier de San Telmo. Voici quelques photos de ce que nous avons pu apprécier. Nous avons rencontrés plusieurs murs peints au détour de notre promenade. Ce premier mur peint montre des personnalités importantes de l'Amérique latine qui ont joué un rôle en faveur des pauvres et des opprimés. On peut voir Tupac Amaru II qui la révolte indienne contre les colons espagnols au Pérou en 1780. Derrière lui, sur le drapeau rouge il s'agit d'Evita Peron. Et à droite c'est le Père Carlos Mugica qui y est représenté: il s'agit d'un prêtre argentin proche du Mouvement des prêtres pour le Tiers Monde. Il travaillait dans un des bidonvilles de Buenos Aires. Sur la deuxième image on retrouve bien évidemment le Che et à droite une autre représentation de Tupac Amaru II.




"Dans un pays fait de blé, il ne peut y avoir un enfant sans la chaleur du pain"
Une fresque représentant Buenos Aires avec le Rio de la Plata.


Fresque représentant le quartier de San Telmo: le club, le quartier et sa population. Le foot est une vraie religion ici.

Miguel montrant le maillot des Boca Juniors
El club,...
El Barrio y su gente..
Nous continuons notre promenade dans le dédale de rues de San Telmo. 



Plaza Dorrego
Nous découvrons une vieille galerie commerçante déserte composée de trois patios intérieurs en enfilade et qui est considérée comme un monument historique. A mon avis il y a plus d'activité le we!






A l'extrémité du quartier de San Telmo se trouve le parque Lezema et l'Eglise orthodoxe russe.




Eglise orthodoxe russe

mardi 9 novembre 2010

Fuerza Cristina


Je pense que vous avez du apprendre cette nouvelle dans les journaux: l'ex-président de la Nation argentine, Nestor Kirchner, est décédé il y a 10 jours. C'est un événement que j'ai dû ressentir d'une manière bien différente que si j'avais été en France à ce moment-là. En effet, je l'ai appris en allumant mon poste de télévision: sur toutes les chaînes d'actualité apparaissait la même information: Mort de Kirchner. Ca m'a semblé tellement bizarre que j'en ai poussé un cri de stupeur. En effet, il était jeune, à peine 60 ans, et il était le mari de l'actuelle présidente de la Nation argentine, Cristina Kirchner. 
Toutes les chaînes montraient les mêmes images de la population arrivant par dizaines, par centaines sur la Plaza de Mayo pour déposer des fleurs, des mots et montrer leur soutien à la présidente. Trois jours de deuil ont été déclaré en Argentine mais également dans d'autres pays d'Amérique latine comme le Brésil. Cet événement m'a interloqué: je me demandais si jamais un ex-président français ou le président actuel venait à mourir, est-ce que je viendrais devant l'Elysée déposer des fleurs?? Il est clair que non. Je réfléchissais ensuite à d'autres personnalités connus qui pourraient susciter chez moi une telle réaction.. Difficile à dire... 
Par ailleurs, quelques jours plus tôt, j'avais vu le film The Queen, de Stephen Frears qui dresse un portrait de la Reine d'Angleterre au moment de la mort de Lady Diana et qui montre des images d'archives où on voit la tristesse de la population et les gens qui viennent déposer des fleurs devant le palais de Buckingham. La situation me paraissait étrangement similaire. Je me demandais également quel impact cela avait pu susciter à l'étranger et notamment en France. 
J'ai écouté les informations sur France Inter où il n'a été dit que deux phrases, j'ai regardé les journaux le Monde, Libération, ne trouvant des articles que peu satisfaisants et assez critiques vis-à-vis du gouvernement actuel (il ferait mieux de se regarder). Mais aucune allusion à l'effusion  de tristesse présente à Buenos Aires. C'est pourquoi je me permet de vous raconter comment je l'ai vécu ici à Buenos Aires même si je n'ai sûrement pas tous les paramètres pour avoir une vision objective.


Le lendemain du décès, Miguel et moi, nous sommes allés sur la Plaza de Mayo pour voir ce qu'il s'y passait. En effet à la télévision, on nous montrait que le corps de Kirchner avait été amené à la Casa Rosada pour être veillé, l'arrivée des présidents latino-américains venus rendre un dernier hommage à l'ancien président et les gens, les argentins de toutes catégories, de toutes classes sociales faisant la queue pendant plusieurs heures d'affilées à l'extérieur pour pouvoir lui faire un dernier adieu et exprimer leur soutien à Cristina à travers des "Fuerza Cristina". Nous avons donc tenté de nous rendre Plaza de Mayo mais les métros ne desservaient pas les stations juste avant ce lieu. Nous avons du descendre plus haut sur l'Avenue de Mayo et la descendre à pied en longeant la file de gens qui se rendaient pour voir le cercueil. Il faut savoir que cette partie de l'avenue de Mayo est très grande pour se rendre compte de la longueur de cette queue. C'était un spectacle impressionnant, ressemblant en même temps aux manifestations que l'on peut voir à Paris sauf qu'à ce moment là, la population avançait à petit pas et tenait des banderoles de soutien à Cristina ou d'hommage à Nestor. Des messages avaient été collés dans la nuit, des banderoles surplombaient les rues, des graffitis coloriaient les murs, les sculptures et même les passages piétons. L'image du couple enlacé était sur tous les panneaux d'affichage de la ville. La place était noire de monde, les gens accrochaient des messages de soutien et des fleurs sur les barrières. Nous avons longé la queue pour voir jusqu'où elle allait. Nous avons constaté qu'elle faisait plus de 2 km de long à 21h du soir. A mon avis, les gens ont passé toute la nuit pour attendre leur tour. Le lendemain, il a plu des cordes sur Buenos Aires, mais les gens étaient là et continuaient de faire la queue. Pendant trois jours, les chaînes de télé ont fait du direct pour montrer les événements qui se produisaient dans la capitale et le pays tout entier. Lorsque le cercueil a quitté la Casa Rosada pour rejoindre l'aéroport, les gens ont suivit le corbillard, l'accompagnant jusque dans sa dernière demeure. 




Plaza de Mayo 

"Celui qui meurt en se battant vit dans chaque compagnon"

Je pense qu'il s'agit là d'un événement important dans l'histoire de l'Argentine. Il faut savoir que même si le gouvernement de Cristina est critiqué aujourd'hui en Argentine et suscite une très forte opposition, Nestor Kirchner est perçu comme un sauveur. Il est en effet considéré comme celui qui a réussit à sortir l'Argentine d'une crise économique et politique très importante en 2002, celui qui a remboursé la dette extérieure et celui qui a réouvert les procès des militaires qui ont commis des crimes contre l'humanité durant la dictature. Mais après on peut toujours se demander s'il n'y a pas eu une forme de propagande derrière le spectacle que l'on a pu observer. Il est clair qu'il y a eu une propagande du côté des affiches qui ont été collées dans la nuit mais je pense que la population est venue d'elle même car il faut vraiment le vouloir pour être prêt à faire la queue pendant des heures sous la pluie, voir toute la nuit. Je pense qu'ils ont réellement voulu lui rendre hommage et le remercier pour l'action qu'il avait faite pendant son mandat et qui a permis de redonner de l'espoir aux argentins.

dimanche 7 novembre 2010

Ballade à Recoleta

Nous sommes allés nous promener dans le Cimetière de Recoleta, sorte de Père Lachaise argentin, où sont enterrés quelques personnalités connus, surtout des hommes politiques mais également Evita, la deuxième femme de Peron, qui est considérée comme une idole en Argentine du fait qu'elle agissait en faveur des pauvres. Le Cimetière de Recoleta est essentiellement composé de caveaux. A travers les vitres, on pouvait voir les cercueils qui ne sont pas enterrés sous la terre.






Nous avons continué notre promenade dans le quartier de Recoleta, en passant devant une faculté de Droit imposante, jusqu'à un monument assez étrange: la Floralis Generica, qui apparemment s'ouvre et se ferme avec le soleil. Un endroit sympa pour prendre des photos de touriste!!!


Faculté de Droit
Floralis Generica