lundi 14 février 2011

Petites escapades à Cordoba

Après avoir passé Noël entre amis, nous voilà repartis pour de nouvelles aventures. Cette fois-ci nous allons en direction de l'intérieur de l'Argentine et plus précisément à Cordoba, deuxième plus grande ville du pays après Buenos Aires. Pour nous y rendre, nous prenons le bus de nuit. En effet, en Argentine et dans la plupart des pays d'Amérique latine, le moyen de se déplacer le plus économique pour de longues distances est le bus. En Argentine, il existe quelques lignes de train qui sont moins chères que le bus mais qui sont beaucoup moins confortables et qui mettent le double de temps. Or les bus sont très bien équipés et de différentes catégories. Nous décidons de prendre un semi-cama (siège inclinable: semi-lit) avec vue panoramique. En effet, nous étions à l'avant du bus au premier étage et nous pouvions voir la route devant nous. Il existe aussi des bus cama où le siège s'incline entièrement et devient un lit.
Je vais essayer de vous faire vivre notre séjour de l'intérieur, et ce, jour par jour. Nous sommes partis le samedi 25 décembre à 23h et arrivés à Cordoba à 8h30. Nous sommes revenus le jeudi 30 décembre à 7h30, après avoir pris l'autocar à 22h la veille.

Dimanche 26 décembre:
Ainsi après avoir passé une nuit un peu agitée (imaginez-vous dormir dans un bus sur un siège inclinable) et relativement fraîche (la clim était à fond et on n'avait rien prévu pour nous couvrir), nous arrivons à la gare routière de Cordoba aux alentours de 8h30. Nous cherchons l'hostel "Backpackers" afin de pouvoir nous alléger de nos bagages. Arrivés à l'hostel nous y sommes accueillis par le réceptionniste, le  prénommé "Marko"(un gars cool, un peu bizarre, qui parle espagnol aussi bien que moi, vous voyez la chose!). En fait c'est un serbo-argentin, et si je vous en parle, c'est qu'il interviendra dans une de nos aventures, un peu plus tard. Pour cette première journée, nous décidons de rester dans la ville et de visiter au maximum. Problème!! C'est qu'on est dimanche et en pleines vacances scolaires. On trouvera donc plusieurs établissements fermés. Une chose nous marque directement, c'est la quantité énorme de chiens errants qui se promènent dans la ville (en fait ça a marqué Cora, qui ensuite me l'a fait remarquer).
Après nous être promenés et reposés sur la place San Martin puis avoir préparé et dévoré nos sandwichs, nous décidons de visiter musées, places, parcs et autres églises jésuites. L'intérêt de Cordoba réside principalement dans ces magnifiques bâtiments jésuites qui la composent.
Un peu d'histoire ne nous fera pas de mal. Il faut savoir que les jésuites eurent un rôle primordial en Amérique latine. Ils sont en effet venus sur le Nouveau Continent pour mener une mission de conversion au catholicisme des populations indiennes. En 1573, lorsqu'ils viennent sur le Nouveau Continent, ils s'installent à Cordoba et fondent la première université du pays qui se trouve à l'intérieur de la manzana jésuite (quartier jésuite). Afin de financer ce centre religieux et éducatif, les Jésuites ont construit de nombreuses estancias (grandes propriétés agricoles) tout autour de la ville et notamment celle d'Alta Gracia que nous sommes allés visiter. A la même époque ils ont également créé des missions dans le nord est de l'Argentine, dans la région d'Iguasu, province qui s'appelle aujourd'hui Misiones. Un très bon film reprend l'histoire des missions jésuites et permet d'avoir un aperçu des magnifiques paysages argentins: Mission de Roland Joffé avec Roberto de Niro et Jérémy Irons et raconte notamment l'expulsion des Jésuites du continent latino-américain vers 1760.
Nous errons donc à travers la ville à la recherche de monuments à visiter. Nous rentrons dans un centre commercial pour prendre un peu d'air frais (vu la chaleur qu'il faisait!). Finalement, nous allons visiter un petit musée d'art non loin du centre. Deux heures et une petite glace plus tard, nous nous retrouvons à nouveau sur la place San Martin, et nous décidons de visiter le cabildo et son musée.  Le cabildo est le bâtiment où se situait le pouvoir représentant le roi d'Espagne. La visite de cet édifice rappelant l'époque coloniale s'est trouvée être relativement intéressante. A l'époque coloniale, il y avait un cabildo dans les  villes les plus importantes et ceux ci étaient tous construits sur le même modèle et se trouvaient tous sur la place principale de la ville. Ainsi il est possible d'apprécier et de comparer les différents cabildos depuis Mexico jusqu'au sud du continent américain même si ceux-ci ont très souvent subi des changements dans leur architecture au fil des années. A Buenos Aires, nous avons la chance d'avoir un autre exemple de cabildo qui a été amputé de six arcades d'où le fait qu'il soit beaucoup plus petit. 
Nous y passons une petite heure et ensuite nous allons visité la cathédrale. A Cordoba nous avons eu l'occasion de voir de très belle églises (que ce soit vue de l'extérieur ou de l'intérieur), et nous pensons vraiment que c'est l'une des attractions majeures de cette ville. Nous aurons l'occasion de vous en reparler plus tard. A l'entrée de la cathédrale, se trouvait une crèche presque grandeur nature, parée de la bannière argentine; un vrai régal pour les yeux, au même titre que les merveilles et autres dorures que nous avons pu voir à l'intérieur. Sur le chemin du retour, nous croisons d'autres églises et nous décidons d'aller y jeter un coup d'oeil. La première est l'Eglise de Santa Catalina de Sienahostel. Celle-ci s'appelle la Basilica de Santo Domingo et est surmontée de deux belles coupoles et composée de magnifiques enluminures en son sein.
Ensuite nous rentrons nous reposer à l'hostel, et en soirée nous allons dîné dans un bar-restaurant (La Alfonsina) un peu typique, bien sympathique et avec un mini concert (rock je crois). Ce restaurant fût pour nous la possibilité de manger des plats que nous n'avons pas l'habitude de manger en Argentine. Pour Cora ce fût un plat à base de haricots blancs (une sorte de cassoulet argentin) et pour moi, des lentilles. 
Bon... là! Nous allons dormir, nous nous retrouvons demain pour une nouvelle journée d'aventure.

Même les chiens veulent visiter le cabildo !!!
Plaza San Martin

Cabildo de Cordoba

Promenade dans le cabildo

Détente dans le cabildo

Nous avons vue sur la cathédrale depuis l'intérieur du cabildo. Génial non !!!

Iglesia Catedral

Intérieur de la cathédrale

Intérieur de la cathédrale 

Crèche aux couleurs argentines
Basilica de Santo Domingo qui se trouvait dans la rue de notre hostel

Intérieur de la basilique

Intérieur de la basilique

La coupole de la basilique est visible depuis la terrasse de notre hostel

Son reflet dans l'immeuble d'en face

Lundi 27 décembre:
La veille Cora avait fait la connaissance d'un colombien (Alexander) résidant tout comme nous dans l'hostel. Ce matin là, ce dernier nous propose de l'accompagner sur le bord d'un "rio" pour passer la journée à se baigner. Vu la chaleur qu'il faisait et notre désir de piquer une tête dans l'eau, on accepte avec plaisir. Sur le chemin du départ on rencontre le fameux Marko (notre réceptionniste), qui nous fait part de son envie de nous accompagner. Pendant qu'on l'attend (une bonne vingtaine de minutes, au moins ...), Alexander croise Sonja, une suissesse de voyage en Amérique du Sud et étant également résidente de l'hostel. Sonja veut venir avec nous, elle va se changer, et après nous attendons toujours Marko. Finalement, il ne peut pas venir tout de suite, il doit attendre des gens, donc nous partons tous les quatre en direction de la rivière, et Marko nous rejoindra plus tard. 
Après un peu plus d'une heure de colectivo (vers les 12h15-12h30), nous arrivons à cet endroit supposé magnifique. Quelques minutes de marche plus tard, et nous arrivons au bord d'un cours d'eau presque misérable, une eau pas si claire que cela, et surtout des poubelles et des déchets partout. Du coup notre envie de nous baigner a fortement diminué. Je tente la chose quand même, je rentre dans l'eau, elle n'est finalement pas si mauvaise que ça, et quelques minutes plus tard Cora me suit. Nous restons dans l'eau une trentaine de minutes. En fait  nous sommes un peu dégoûtés par le panorama que nous avons en face de nous. On a un paysage sublime, bordé d'habitations à première vue précaires, mais cela de nous gêne pas. Le problème c'est les poubelles qui pullulent tout autour de nous. Certes il y a une poubelle, mais celle-ci déborde et il y a des ordures sur l'herbe, appuyées aux troncs des arbres, au bord de l'eau et même dans l'eau. On ne déjeune pas. On décide de partir pour un autre lieu, qui doit être non seulement encore plus beau que celui-là, mais surtout plus propre. Entre temps, Marko nous a rejoint, juste le temps pour lui de piquer une p'tite tête et d'acheter une "Quilmes"(la bière que quasi tout le monde boit en Argentine). 
On s'en va donc pour Rio Ceballos. On prend un minibus puis un autocar (environ une heure et demi de trajet). Et là, effectivement, il s'agit bel et bien d'un site époustouflant. En fait c'est un cours d'eau (je vous avouerai que je ne sais pas si c'est un fleuve ou une rivière) sur lequel se trouve un barrage. Ainsi, où nous sommes allés, le rio prend la forme d'un lac. 
On se pose un instant sur l'herbe, on goûte l'eau pour voir si elle est bonne (elle s'est avérée un peu fraîche, mais très bonne), puis on dévore nos sandwichs soigneusement préparés par Cora. On a passé une très bonne après-midi au bord de l'eau, avec 3 amis d'un jour, avec qui nous avons eu grand plaisir à discuter. Les discussions ont été très intéressantes et enrichissantes pour chacun d'entre nous, entre une française, un guyanais, une suissesse, un colombien et un serbo-argentin, chacun racontant un peu son parcours, son vécu, sa vision de la vie, ses anecdotes, avec pour chacun son éducation et ses propres coutumes. Bref, tout cela fût très international.
En fait, plus que de têtes piquées dans l'eau, nous avons surtout pris un bon bain de soleil (avec toutes les précautions que cela nécessite; crème solaire pour les uns, lunettes de soleil pour les autres). Nous prenons le chemin du retour vers les 19h-19h30. Entre temps Marko nous laisse tomber pour son supposé demi-frère qu'il a rencontré. Là, une maman et ses 2 enfants, du moins croit-on, en fait c'est son fils et le fils d'un de ses voisins, nous propose de nous déposer à la gare routière. Ce fût très sympa de leur part, nous nous entassons comme des sardines (c'est le cas de le dire) dans le coffre de sa voiture type familiale. c'était assez folklorique, mais ça nous a soulagé d'une longue marche, et une fois à la gare, nous prenons l'autocars en direction de Cordoba. Nous arrivons à l'hostel vers 21h et nous prenons une bonne douche. Jérome, un pote français, logeant aussi dans l'hostel, ayant trop cuisiné à dîner, nous propose de manger ce qu'il reste. C'est avec grand plaisir que nous acceptons son rosbeef à l'anglaise accompagné de petits légumes.
Après c'est dodo, on se retrouve demain pour une nouvelle journée, je crois que ça va parler de révolution.

A proximité du premier lieu visité, 1 endroit propre; mais pas de chance, il était déjà pris

Le barrage coté forêt

De l'autre coté, le "rio"

L'accès était un peu chaotique quand même

Je vous l'ai dit, c'était farniente et bain de soleil

Alexander, Sonja et Marko


Cora, Sonja, Alexander et Miguel

Mardi 28 décembre:
Ce jour là, on décide d'aller à Alta Gracia, une petite ville qui se situe dans les environs de Cordoba. Alta Gracia est la ville qui a vu grandir le Che. La-bas on peut visiter sa maison d'enfance que les autorités ont transformé en musée. Le site s'appelle "la Casa del Che - Museo Ernesto Che Guevara".
Ainsi on part de l'hostel à 10h00, et on décolle de la Gare routière pour Alta Gracia vers les 10h30. Une heure et demie de trajet dans la sierra et nous voici arrivé à Alta Gracia. On déambule dans les rues de la petite ville, notre plan à la main, à la recherche de la maison du Che. Le paysage y est campagnard: beaucoup de verdure, un p'tit cours d'eau traversant la ville surmontée d'un mini pont qui n'inspire guère confiance et un cheval broutant l'herbe non loin de là. Après qu'un couple d'amoureux nous ait vaguement montré le chemin à parcourir pour nous rendre à la casa del Che, on tombe sur une petite place, assez vieille, avec des drapeaux tout déchirés. A première vue, il s'agit d'une place sans intérêt, mais on décide quand même de prendre quelques photos, et je me rend compte qu'il s'agit de la Place des Amériques, inaugurée ici en 1999, qui rend hommage à la réunion des Amériques à Alta Gracia  de 1964 (soit 35 ans auparavant, du 24 février au 7 mars), par la CECLA (Commission Spéciale de Coordination Latino-Américaine). Les drapeaux des différents pays d'Amérique Latine y figurent, et je l'ai dit, ils sont tout déchirés et salis. A mon avis ils n'ont pas été changés depuis plus d'une décennie. Et à y regarder de plus près on se rend compte qu'on marche sur une carte énorme de l'Argentine, pays hôte de cette réunion, Terre de Feu argentine et Maldives comprises.


Plazas de las Americas

Les drapeaux: Argentine, Bolivie, Uruguay, ..., Chili, Cuba


On continue notre chemin et les choses se précisent. On commence à s'approcher du lieu que pratiquement tous les touristes veulent voir: la maison du Che. On aperçoit des panneaux qui nous indiquent la bonne direction à prendre. On y arrive, on découvre  une maison relativement charmante, assez grande, une terrasse, une petite cour. Sur le rebord qui sépare la terrasse de la cour, se trouve une statue d'un gamin: c'est une réplique du petit Ernesto (Ernestito). On n'est qu'à l'entrée et on apprend déjà pas mal de choses, comme par exemple que cette demeure était en fait une des diverses maisons où avait habité le jeune Ernesto avec ses parents à Alta Gracia (ces derniers ayant déménagé à plusieurs reprises). On y apprend aussi que les parents Guevara ont déménagé quand Ernesto avait 2 ans pour palier au mieux à ses problèmes d'asthme. On rentre visiter le musée, et là c'est, comme le porte son nom, un espace complètement dédié au Che; les différentes étapes de sa vie y sont contées et illustrées en photos. Chaque pièce correspond à une période de sa vie.  Il y a aussi des textes (originaux ou copies), des objets divers, etc., tout cela sur un fond de musique révolutionnaire à la gloire du Che. Ainsi on a pu voir par exemple, les répliques de son vélo et de sa mobylette (la Poderosa), avec lesquels il a entrepris divers voyages. Cette visite était assez importante pour moi, vu l'intérêt que je porte au personnage et à l'homme. Ce fût un peu court, mais pas mal dans l'ensemble. 

C'est par là !

La casa del Che

Avec Ernestito

Une statue du Che, en compagnie de ses 2 patries

Musée de la casa del Che

La "Poderosa", sur laquelle il traverse une partie de l'Amérique Latine en compagnie d'Aberto Granado (1er voyage) 

Le vélo à moteur trafiqué, avec lequel il a parcouru l'Argentine

La famille du petit Ernestito

Quelques photos

Le Che & Fidel Castro

Le Che & Camilo Cienfuegos

Le Che en famille

Son uniforme

Il est maintenant plus de 13h, et on a vraiment faim. Juste à côté de la casa del Che, à la droite, se trouve un restaurant très typique et sympa. En fait il s'agit d'un petit restaurant argentino-cubain. Il s'appelle "Sol de Polen" et se trouve dans le Barrio Che. Son propriétaire, Héctor CELANO, est un poète argentin ayant vécu de nombreuses années à Cuba. Dans son restaurant il s'occupe d'une petite boutique d'artisanat où il fabrique lui même les pièces de souvenirs. C'est un artiste. Sa femme, une cubaine très gentille et très accueillante, s'occupe de la cuisine, et propose un menu, composé de spécialités argentines ou cubaines. En cas de forte affluence, Héctor peut s'occuper du service et être en salle. 
On s'y arrête pour déjeuner, on y découvre un espace dédié au Che, à Cuba ainsi qu'à sa poésie. Autour de nous, des objets d'arts, des poèmes, des images du Che, des chants révolutionnaires cubains et aussi des photos d'Héctor. Tout cela avec un fond de musique sur lequel sont slamées des paroles. Ce sont en fait, les poèmes d'Héctor CELANO récités par lui-même, sur fond de chant révolutionnaire cubain. J'achèterai son disque une fois le repas terminé, et de plus il nous a dédicacé le CD. En réalité, si ce restaurant se situe à coté de la maison du Che, ce n'est pas un hasard. Héctor et sa femme se sont installés ici volontairement. 
De plus on a très bien mangé, moi j'ai englouti un choripan (sandwich argentin: pain & chorizo), quant à Cora, elle a dévoré un poulet à la cubaine, je ne vous dis pas !!


Héctor Celano, façon Che Guevara


En + d'être le nom du resto, "Sol de Polen" est le titre d'un poème d'Héctor

On a faim !!

Décoration du resto
"Esencia", le CD d'Hèctor

Après avoir mangé, on se dirige vers le deuxième lieu d'intérêt touristique d'Alta Gracia: l'estancia jésuite.
Avec l'implantation de l'université jésuite de Córdoba, ces derniers ont décidé de construire des fermes à quelques kilomètres de là. Il y en avait 6 par le passé (aujourd'hui 5 peuvent être visitées, celle de San Ignacio ayant disparu), parmi elles, celle d'Alta Gracia. La communauté des jésuites y produisait leur vivre : légumes, fruits, céréales, troupeaux, vins ... Dans ces lieux agricoles les jésuites n'oublient pas pour autant leur mission spirituelle et religieuse. Ils y construisent notamment des sculptures religieuses pétries de douleur et de souffrance, ce qui a notamment pour effet d'impressionner les amérindiens. Il faut savoir qu'après l'expulsion des jésuites, cette estancia devint la demeure de nombreux personnages historiques comme le vice-roi du Rio de la Plata ou le marquis Rafael de Sobremonte.
On visite donc cette estancia, où on a pu admirer des sculptures (le plus souvent religieuses), des meubles ou d'autres objets d'époque, des peintures, et bien d'autres oeuvres d'art relatives à la vie religieuse ou à la vie quotidienne au XIXème siècle lorsque l'estancia fut la résidence de la famille Liniers, héros de l'Indépendance. 









Le jardin



Peinture retraçant le travail à la ferme

Ensuite on est allé visiter l'église de l'estancia qui se situe juste à côté. Une assez belle église,  petite,  pleine de lumière, de beaux vitraux et des fresques relativement belles. Bien évidemment, en période de fête, dans une église, que trouve t-on ? Une crèche bien sûr. Elle était toute petite, mais il fallait tout de même noter sa présence. 

L'église de l'estancia

Une fresque

Intérieur de l'église 

Fresque au plafond

La p'tite crèche

Après la visite de ces édifices religieux, il commence à se faire tard, on reprend ainsi le car en direction de Córdoba. On y arrivera dans la soirée, le temps de passer au supermarché du coin, de faire à manger et de dîner, il est déjà l'heure d'aller se coucher. A demain pour notre dernière journée cordobesa.

Mercredi 29 décembre:
Ce jour-là on se réveille assez tôt. C'est notre dernier jour à Cordoba et on veut en profiter à fond. Dans la matinée, on va visiter la Manzana jésuite. Elle est composée de: *l'Université nationale et collège Monserrat, *Collège Màximo de Cordoba, *l'Eglise de la compagnie de Jésus, et *la Capilla domestica. On commence par l'université, mais franchement il n'y a pas grand chose à voir. On erre dans les couloirs, c'est une faculté, plutôt sans vie, c'est normal, ce sont les grandes vacances. On tente le collège, mais les visites sont prévues pour l'après-midi et ça ne nous arrange pas. L'église était fermée et la Capilla  est fermée pour travaux depuis 2008. On va un peu plus loin (environ 15 minutes de marche), pour visiter la Crypte jésuite (qui ferme le dimanche et qu'on n'a pas pu visiter). Eh bien, c'est notre journée, elle ferme à partir de ce jour, pour travaux, pour une durée de 3 mois. On n'a pas eu de chance, on a passé une matinée à déambuler dans les rues sans quasiment rien voir.

Intérieur de l'Universidad nacional y colegio Monserrat

Intérieur de l'Universidad nacional y colegio Monserrat

Intérieur de l'Universidad nacional y colegio Monserat

La Manzana jesuitica

On rentre à l'Auberge pour déjeuner. On va se faire des sandwichs. Un peu plus tôt dans le texte, je vous avais parlé de Jérôme, un français globe-trotter en Amérique du Sud, de passage à Cordoba, qui réside comme nous à l'hostel. Souvenez-vous, il nous avait invité à dîner avec lui et ses amis il y a environ deux soirs. Eh bien, en rentrant, on le croise dans la cuisine, il prépare son maté. On se met à discuter, lui prépare un sandwich, on déjeune, le tout à l'arrache, entre deux fous rires, des prises de photos où on fait les idiots, et entre deux matés. 

Jérôme & Miguel à l'auberge

Les horodateurs boivent aussi du maté

Étant relativement aigris et déçus de notre matinée, on a voulu aller se détendre sur les bords d'un "rio"(à Costa Blanca), paraît-il un paysage à couper le souffle. Malheureusement pour nous, n'ayant pas de monnaie et ne pouvant pas payer par carte bleue, on a dû une nouvelle fois revoir nos plans. C'est Jérôme qui nous avait parlé de ce site fantastique, et il nous avait accompagné à la gare de bus afin d'acheter ces maudits tickets. Comme on n'a pas pu les acheter, il nous propose de passer l'après midi avec lui et de tenter de visiter ce que nous n'avons pas encore vu à Cordoba. On accepte (on n'a pas trop le choix, en même temps!), et vous le verrez, ce sera assez concluant.
On va se poser dans un café proche de la place San Martin. Après une heure, on se décide à bouger. On veux visiter le musée des beaux-arts de Cordoba. Il est gratuit et il paraît qu'il y a de belles choses à voir. 
Sur le chemin on passe devant une église gigantesque. Elle attire notre attention et on y entre. C'est l'"Iglesia del Sagrado Corazon" et une des merveilles de Cordoba. Dès l'entrée, on n'est pas déçu, elle ne porte pas le titre de merveille pour rien. C'est une vrai beauté du monde ecclésiastique. Elle est impressionnante dans tous les sens du terme: de par sa taille, ses statues, ses vitraux, ses instruments, même son prêtre y est adulé (pour preuve, il a même sa statue aux portes de l'église). On la visite un long moment, et pour ma part c'est un régal, c'est la plus belle de toutes celles qu'on ait visitée à Cordoba (et peut-être en Argentine, je la considère plus belle que les cathédrales de Buenos-Aires et de Cordoba).

L'Iglesia del Sagrado Corazòn

De plus près

Et encore plus près


bien sur, en période de fête, l'incontournable crêche

Les fameuses statues

Jérôme (on l'appelle aussi Jamiroquaï) & Miguel sur le parvis de l'église

Ensuite non loin de là, on se rend au musée des beaux-arts. A la différence des beaux-arts de Buenos-Aires, il n'y a quasiment que des peintures (très peu de sculptures), surtout des oeuvres de peintres argentins (beaucoup de la région de Cordoba), et aussi des artistes sud-américains. Au dernier étage, celui consacré à l'art contemporain, déjà il y a un chose qui me marque, il y a un tableau qui porte ma date de naissance (quelle coïncidence), puis aussi et surtout une exposition du peintre argentin Carlos Alonso, qui traite de la période de la dictature. Ce sont des tableaux assez dur à regarder (vous le verrez par vous même). 

Ca sert à ça aussi les musées !



Présentation d'oeuvre

Vous le voyez ?

Là, vous le voyez, le 27 novembre ...



Il commence à se faire tard. Jérôme a son rendez-vous et il faut qu'on rentre récupérer nos bagages à l'hostel. En sortant des beaux-arts, on s'aperçoit qu'il y a un déluge dehors. Il pleut des cordes, des trombes d'eaux. On est pressé, on y va quand même. En l'espace de quelques secondes on est complètement trempé, comme si on venait de plonger dans une rivière. Les rues sont inondées, transportés par un fort courant des sacs poubelles dévalent les rues. C'est totalement fou, on est entouré d'eau, et chaque rue qu'on doit traverser, c'est un périple. On arrive tant bien que mal à l'auberge, on se change, récupère nos bagages, salue Jérôme et lui souhaite bonne chance pour sa soirée avec sa bien aimée. 

Inondation !!

Je vous l'ai dit; on était trempé

Souvenez-vous, pour notre première soirée à Cordoba, on avait dîné dans un bar-restaurant bien sympa; comme nous avons environ deux heures devant nous, on y retourne. A la carte, il propose notamment du maté. On en commande un, il nous est servi avec un peu de pain et de la confiture. On en avait déjà goûté, mais en matière de préparation, ce fût mon baptême de feu. En effet, après que le serveur nous ait montré comment faire, j'en prépare un second (environ une heure plus tard), et il était plutôt bien réussi.
(Dans un prochain opus je vous dirai tout ce que je sais du maté, ok!)

Confection ...

Préparation ...

Essayage ...

Passage.

Après la séquence dégustation, on s'en va en direction de la gare routière pour prendre notre bus (semi-cama) et y passer la nuit dedans. 
Le lendemain matin (jeudi 30 décembre) on arrive tout courbaturés à Buenos Aires (gare de Retiro), ainsi s'achève notre séjour cordobès, d'entre deux fêtes.
M.L.

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